Auguste Maquet. Lettre autographe signée, 3 pages in-8. Sainte Mesme près Dourdan (Seine et Oise), 14 mars 1869.
Lettre à un ami surtout intéressante pour son long post scriptum, dans lequel Maquet évoque la fin du procès qui l'oppose à Alexandre Dumas :
" J'ai gagné mon procès Dumas c'est à dire Allou a gagné mon procès. En trois mots, en trois minutes - sans délibéré ni remise. J'ai appris cela par les journaux, pour ainsi dire car la lettre de mon avoué - trois jours de retard - m'est parvenue avec les articles inintelligents et inintelligibles de MM. de la presse. Enfin j'ai gagné. Remerciements à mes bons conseillers."
Il s'agit du procès intenté par Dumas à Maquet à la suite de la chute du Théâtre-Historique.
Dans Histoire d'une collaboration Alexandre Dumas et auguste Maquet : documents inédits, Gustave Simon rapporte :
« Alors survint la catastrophe, la faillite du Théâtre Historique en 1851, faillite dont Maquet devait subir le terrible contre coup, car, ainsi que l'écrit Maquet dans une note qu'il a remise à son avocat, M. Allou, lors d'un procès que Dumas lui intentait en 1869 et qu'il a perdu : « Le traité de 1848 qui assurait à Maquet 140 000 francs de prix principal, 6,000 francs de billets par an pendant la durée du privilège (douze ans), la représentation de trois grands ouvrages par an pendant douze ans, total, trente-six grands drames ; total en argent, 400,000 francs au moins ; ainsi ce traité, seule ressource de Maquet, seule compensation donnée à ses immenses travaux, à ses immenses sacrifices, la faillite de Dumas l'anéantissait. Maquet voyait s'engouffrer toute sa fortune dans cet abîme où déjà s'était engloutie et absorbée la gloire de ses travaux. »