Louis de Clermont d’Amboise, seigneur de Bussy (1549-1579). Lettre signée Louis d’Amboise, Fontenay, le 23 septembre 1574, Fontenay, adressée au roi Henry III de France (1551-1589), concernant son avènement à la couronne de France, 1 page, in-folio, pliures, avec trace de cachet en cire rouge.
« Syre, Ne désirant rien tant que de tesmoigner à Vostre Majesté le désir que J’ay eu de tout temps de luy rendre le service très humble que Je vous ay voué pour Jamays Je n’ay voulu laysser couler ceste occasion sans fere entendre a Votre dicte Majesté, qu’après la prinse de St Lo et autres villes de Normandye, s’offrant le siège de Fontenay, Jay pencé plus fere pour nostre service de m’y trouver que vous aller au devant, auquel encore que Jaye esté comme estropié d’ung bras à l’assault qui y a esté donné par les chasseurs, si en ay Je encor ung bien sain qui accompaigne le zelle aultant affectioné d’employer le reste de ma vye au service très humble que Je Vous doylz, qu’aulcung aultre en puysse avoyr. L’extreme que Jay d’avoyr cst heur de vous bayser très humblement les mains, me fait esperer une bonne et soubdaine disposition pour m’y pouvoyr acheminer, ce que Je feray incontinent quil me sera possible si Je nay aultre comandement de Votre diste Majesté, Laquelle je suplie très humblement, Syre, vouloir accorder au Capitaine Lavaldaix, présent porteur, la compaignie que je luy ai donnée du feu Capitaine Ouezan, l’un de ceulx de mon Régimen qui a esté tué a l’assault de ceste place, estimant que Je ne pouvoys plus dignement pourvoyr persone en ceste charge que luy, qui en estoy Lieutenant, pour l’avoir essayé et cogneu en ce qui s’est offert pour Vostre service durant la charge que J’ay. Je l’ay assuré qu’avec le tesmoignaige récent que Je vous rendz de sa valeur et mérite, Votre Majesté luy fera cest honneur de luy confirmer et en fere donner l’expédition necessère. Ayant eu cest honneur, il y a environ deulx ans d’estre retenu et employé en l’Estat de Gentilhomme servant de la mayson du feu Roy, au retour du voyage que ledit Lavaldaix venoyt de fère par comandt de sa maté en Barbarye et Levant d’où il ramena les Chevaliers de Voguedemar, Rochefort et Clavezon, et obtint liberté pour environ deulx mil de voz subjectz ; m’assurant bien que ses services signalez avec ceulx qu’il continue journellement pourront imprimer en Vostre Maté telle opinion de luy qu’elle l’estimera digne de cest honeur, Je la suplieray très-humblement qu’avec ces considérations qu’Elle l’estimera digne de cest honneur. Je la suplieray très humblement qu’avec ces considérations il luy playse, en ma faveur et réqueste, l’honorer tant que de s’en servir en cest Estat mesme. En cela et toute aultre chose où il Vous plaira l’employer, Je ne doubte poinct que Vostre diste Maté ne le trouve gentilhomme si bien compozé, qu’il fera espérer d’en tirer quelque bon service, auquel m’estant desdyé entièrement, Je ne scauroys qu’estimer ceulx qui en sont zélateurs comme Je le cognoys ; que m’excuserés si J’importune Vtre Maté à cette occasion, en cest endroit. Syre, Je suplie Le Créateur Vous donner très heureuse et longue vie. Vostre très-humble et très-obeyssant subject et serviteur.