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Comtesse Anastasie de Circourt (1808-1863) LAS

Датировка документа:
11.11.1862

Anastasie, Comtesse de Circourt (1808-1863).
Femme de Lettres.
Célèbre Salonnière & épistolière d'origine Russe.
Billet autogr. signé à Madame Engelmann (épouse du relieur parisien) - 1862.
Demande d'un ouvrage à faire relier.
"16 février 1862.
Ma chère Madame Egelmann,
Je vous prie de me faire relier en plaquette
ces précieuses pages, avec la lettre en tête ;
& quelques feuilles de papier blanc, au
commencement & à la fin ; il faut une
demi reliure, avec dos rouge &
le titre imprimé le long, pour qu'il
soit le plus lisible possible. - Comme
le tirage a été fait à un très petit
nombre d'exemplaires, je vous recom-
mande le ------ -- ----- avec
grand soin vous le conviendrez.
Mille remerciements d'avance
Klustine, Comtesse de Circourt."
Bon état. Ecriture claire et bien lisible à part 2 mots.
Dimensions : 13 x 20 cm environ.
"Anastasia, comtesse de Circourt, née Klustine en 1808 à Moscou et morte le 9 mars 1863 à Paris, est une salonnière et épistolière française d’origine russe.
[...] Le salon d’Anastasie de Circourt qui se tenait soit à Paris, [...], fut, dès le commencement, l’un des rares endroits où les illustrations de tous les pays aimaient à se rencontrer. Anastasie de Circourt y admettait toutes les convictions sincères et jugeait les hommes par leur mérite [...].
Elle réussit à réunir côte à côte et retenir auprès d’elle des hommes et des femmes que séparaient des abîmes et qui n’avaient entre eux d’autres liens que son amitié. Mgr de Bonnechose et Vitet, Falloux et Munier, Dreux-Brézé et Mérimée, Ranke et Tocqueville, Cobden et Thiers, Prévost-Paradol et Drouyn de Lhuys, Sophie Swetchine et Mrs Austin, la comtesse de Pimodan et la duchesse Colonna, Lady Holland et Mme de Goyon, Cavour et les marquises du faubourg Saint-Germain, Eckstein, Cousin, Ticknor, Stanley, Prescott, Senior, de La Rive, Dolgorukov, Oliphant, Geffcken, Scherer, Parieu, Filangieri, Scialoja, toute une série d’illustres personnalités éloignées les uns des autres par la politique, la religion ou les préjugés, venant de tous les pays, professant les croyances et les opinions les plus diverses, trouvaient à côté de la chaise longue d’Anastasie de Circourt une occasion de se rapprocher qu’ils auraient vainement cherchée ailleurs. [...]
[...] le soir du 18 août 1855, en approchant sa tête d’une bougie, elle mit le feu à sa coiffure et à ses cheveux. La brûlure au cou et aux épaules fut tellement grave, qu’elle en demeura infirme et à moitié paralysée pour le restant de ses jours, mais elle supporta avec une fermeté et une sérénité héroïques des souffrances vraiment indicibles en les dissimulant à ses amis et en continuant ses réceptions, soit à Paris, soit aux Bruyères, où elle se faisait transporter à chaque printemps

 

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