Nouveaux intérêts des Princes de l'Europe
par Gatien de Courtilz de Sandras
Revus, corrigés, & augmentés par l'auteur, selon l'état ou leurs affaires sont aujourd'hui.
Complet 2 parties en 1 volume in-12 (9 x 15 cm), plein cuir de l'époque, coiffes manquantes, 1 mors fendu sur 1 cm, mais reliure et charnières solides, coins rognés, épidermures superficielles sur les plats, dos à nerfs orné de fleurons et du titre dorés (manque de cuir sur un caisson), texte bon état, quelques salissures, infime galerie de vers dans la marge de la première partie, sans perte de texte. Une partie de l'ouvrage à son texte sousligné anciennement à la plume, bandeaux, lettrines, culs-de-lampe, tranches mouchetées. Collationné complet (10) ff, 210 pp, (1) ff, 270 pp, (1) ff à Cologne, chez Pierre Marteau, 1689. A part les défauts signalés, exemplaire correct.
Gatien de Courtilz de Sandras (1644, Montargis – 8 mai 1712, Paris). Engagé dans la compagnie des Mousquetaires, il quitte l'armée au bout de 18 ans pour devenir polygraphe et vivre de sa plume. Auteur fécond et imprudent, il est emprisonné plusieurs fois à la Bastille. Capitaine au régiment de Champagne, il quitte le service en 1688, se rend en Hollande pour y faire imprimer des ouvrages, qui pour la plupart ne sont que des romans historiques ou des pamphlets. Il rentre en France en 1702, est enfermé à la Bastille pour des publications scandaleuses et y reste 9 ans.
De la vie de d'Artagnan qu’il a pu connaître assez bien, car il fut enfermé à la Bastille alors que Besmaux, ex-compagnon de d’Artagnan, en était Gouverneur, Courtliz a tiré un récit où le vrai se mêle au faux : il s'agit des Mémoires de M. d'Artagnan, publiées en 1700 (soit 27 ans après la mort du héros gascon), dont s'est à son tour inspiré Alexandre Dumas pour Les Trois Mousquetaires et pour Vingt Ans après.
À plusieurs reprises d'ailleurs, Courtilz a écrit à la première personne les mémoires des autres, celles du marquis de Montbrun ou de M. de Rochefort. On a beaucoup dénigré son style, qui paraît pourtant vif et picaresque.