Albert Delpit, romancier et auteur dramatique, ne a la Nouvelle-Orleans.
LAS a Dumas fils, chateau de la Durandiere, 4p. i,-8.
Il lui demande un conceil, sur un objet tres grave. Il s'engage d'honneur a suivre ce conseil. "Si Dieu vous a donne le genie qui disseque le cour humain, vous ne pouvez pas et vous ne devez pas garder ca pour vous".
Né en 1849 à La Nouvelle-Orléans, Albert Delpit, comme son frère Édouard Delpit, est le fils d'un riche commerçant en tabac installé aux États-Unis. Jeune encore, il vient en France pour faire ses études à Paris et à Bordeaux. Il travaille d'abord pour des revues créées par Alexandre Dumas père, Le Mousquetaire et Le d’Artagnan, tout en commençant d'écrire ses premières œuvres.
Volontaire, il participe à la guerre de 1870, d'où il tire un roman, L’Invasion (1870), et un conte en vers, Le Repentir, ou récit d'un curé de campagne (1873), récompensé par un prix de l'Académie française. Sa nationalité américaine le fait échapper à la mort lors de la Commune de Paris ; il est alors aide de camp de l'amiral Saisset qui tente une médiation. En 1883, un duel l'oppose à Alphonse Daudet, que Delpit accuse « d'avoir décarcassé le style de Chateaubriand, d'employer encore plus d'épithètes que l'auteur des Martyrs, d'imiter de trop près Dickens, de manquer complètement d'imagination et de ne pas savoir faire une pièce ». Il s'en sort avec une blessure à l'épaule gauche. Il est naturalisé Français en 1892.